Avant la construction de la chapelle, devenue église paroissiale en 1952, la messe était célébrée dans une propriété exigüe et vétuste appartenant à la famille Hersent. Celle-ci cède le terrain à l’archevêché à un prix avantageux, à la condition que le futur lieu de culte soit dédié à Saint-Jacques-Le-Majeur, patron d’un fils tué lors de la Première Guerre mondiale.
Confié à l’architecte Henri Vidal, le projet prend forme grâce à une collecte de fonds privés et aux “Chantiers du Cardinal”, association fondée par le cardinal Jean Verdier en 1931 pour assurer la construction et l’entretien des églises catholiques.
Inaugurée le 28 novembre 1937 en présence du maire Edmond Bloud et du député de la Seine Henri de Kérillis, l’église Saint-Jacques-Le-Majeur est un édifice de briques, aux lignes sobres et modernes. Le décor de la façade se limite à la croix et au monogramme IHS (pour Jésus sauveur des hommes).
Entre 1938 et 1962, date de la consécration solennelle, l’église s’agrandit sous l’impulsion de l’abbé Nicolas Iung : à la nef primitive s’ajoutent le presbytère, deux bas-côtés, et en sous-sol la chapelle basse Saint-Philippe et quatre salles de réunion.
À l’intérieur, la voûte est en carène de bateau avec une charpente apparente. Toutes les lignes de l’architecture conduisent le regard vers l’autel qui est illuminé par la “Transfiguration”, fresque réalisée par les peintres Ambroselli et Poupart.